« Qu’en penses-tu ? ». » Que ferais-tu à ma place ? ». Deux jeunes filles, pas encore jeunes femmes et encore un peu adolescentes, sont attablées à un café et l’une montre à l’autre les messages reçus de la part ce jeune homme qui, selon celle qui parle, n’est pas le plus beau mais qui a un regard profond et pénétrant. « Alors, t’en penses quoi ? T’accepterais toi ? »
En tant que témoin de cette scène, cela m’a fait penser à ces questions que l’on se posait au début de notre vie amoureuse. Les premiers émois, les doutes, les questions et surtout savoir si la copine était d’accord avec vous. Car l’avis de la copine et/ou la meilleure amie avait plus de poids que votre avis propre. Vous n’étiez pas encore totalement en phase avec vos envies, vos désirs et vous aviez besoin de ce « oui » de la personne qui comptait le plus à vos yeux à ce moment-là de votre vie, votre meilleure copine. Et, comme elle est votre autre vous-même, elle a vite fait de vous répondre : « si j’étais toi, j’accepterais ». Le « si j’étais toi » était le sésame que vous attendiez. Il répond à cette demande de validation externe essentielle à vos yeux. Il est aussi une réminiscence des jeux d’enfance où l’on teste tous les rôles, où l’on prend la place de l’autre. Les enfants savent si bien faire cela et les enfants savent surtout sortir du rôle. (Disons que nous les avons aidé aussi en leur imposant la réalité devant leur nez).
Mais, certains et certaines, n’arrivent pas à sortir des rôles et se retrouvent ainsi totalement associés à l’autre. Rien ne compte plus que l’avis de l’autre et vous agissez, comme la copine, en fonction de la (bonne ?) parole de l’autre. Alors, où se trouve votre boussole ? La confiez-vous à votre hiérarchie si vous êtes manager ou à vos clients si vous êtes entrepreneure ? Comment faîtes-vous pour garder le cap, votre cap, votre Nord ? Comment faire pour que la boussole ne soit pas non plus déréglée et vous amène dans un circuit infernal où vous vous oubliez totalement ?
D’ abord, répondre à cette question :
« Qu’est ce qui est important pour vous ? ». Et ceci dans le domaine du travail et aussi pour vos domaines de vie. Ainsi, cela vous donne la ligne directrice de votre activité. Je suis persuadée (mais je peux me tromper : l’être humain étant particulièrement surprenant ) que vous n’allez pas dire que c’est l’opinion des autres qui est importante pour vous. Voilà un premier pas de franchi. Vous allez y découvrir tous les critères voire même des valeurs qui vous motivent, qui ont du sens pour vous et qui même peuvent être différents de ceux de la copine. Vous commencez ainsi à construire votre propre peau, celle qui vous protège de l’extra-sensibilité, de la porosité ambiante. C’est comme si vous vous parez de la plus belle des robes, celle qui vous met la plus en valeur.
Ensuite, développez votre propre ressenti.
J’ai le souvenir de cette cliente dont l’exercice était de faire reculer un cheval et qui cherchait dans sa tête THE SOLUTION. Je sentais que cela tournait à l’intérieur et le résultat de ses réflexions n’avaient que peu de poids face au cheval. La solution n’était pas dans sa tête mais dans son corps, dans sa présence physique, dans son centrage. Et oui, un cheval pour le faire bouger, il faut lui montrer que vous avez autant de poids que lui, c’est quand même 800 kg.
Ah ce mental! On entend ici et là qu’il faut le lâcher. Disons qu’il faut le réorienter vers sa fonction initiale : organiser nos plans, solutionner des problèmes etc. Ne lui collons pas des options supplémentaires. Nous occupons trop notre mental à des interprétations de tous ordres notamment de celles de l’opinion des autres.
Redécouvrez plutôt votre ressenti. Cela demande simplement à aller chercher ce qui se passe dans votre corps devant n’importe quelle situation. C’est ce qui a permis à la cliente de faire reculer le cheval. Et là, en ce moment, en écrivant cet article, je prends le temps aussi de ressentir à l’intérieur de mon corps si c’est fluide ou si il y a des tensions. Mon ressenti devient un guide, une ressource, un premier élément de réponse. Faîtes-vous confiance, toutes les situations sont propices surtout celles que vous ne maîtrisez pas :). Et puis, si vous ne savez pas comment traduire le ressenti en paroles, sachez que nos expressions sont riches de nos états émotionnels, physiques : plein le dos, je n’ai pas digéré etc…
Et, pour finir avec l’autre,
sachez qu’il ou elle a sa propre version des situations, en fonction de ce qu’il ou elle est, de son parcours et son opinion est un indicateur de la perception qu’il a de vous…..et aussi indirectement de lui ou d’elle même. S’il ou elle vous dit que vous vous agitez, c’est qu’il ou elle est figée en tout cas fixe ou stable c’est selon. Donc, en parlant de vous, l’autre se positionne par rapport à vous. Si votre hiérarchie en faisant le point sur vos compétences vous félicite, cela peut se traduire par : ce sont des compétences qu’elle n’a pas et dont elle a besoin, donc je suis à ma place ici (pour un peu que tous les autres critères vous satisfassent). De même, en tant qu’entrepreneure, les félicitations reçues des clients vous indiquent ce qu’ils sont venus chercher chez vous.
En faisant ainsi, vous commencez à construire votre propre boussole, à la diriger et à ne plus la subir. Elle devient ce qui est sa fonction initiale, une ressource pour vous indiquer la direction. Et, la bonne direction, c’est de se positionner soi pour soi d’abord et en relation avec les autres.
Si vous souhaitez aller plus loin dans le positionnement de votre boussole, la première étape est l’entretien de découverteavant de parfaire soit par le coaching soit par la formation technicien pnl.
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